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Archiduc Rudolph, fils cadet de l’empereur Léopold II et frère cadet de l’empereur François, fut le plus grand mécène de Beethoven.

En tant que frère de l’empereur, Rudolph était en mesure d’obtenir pour Beethoven l’accès aux plus hauts salons de Vienne.

Rudolph était lui-même un musicien de premier ordre. Il était un excellent pianiste et un compositeur compétent. Il est le seul élève que Beethoven ait pris comme étudiant en composition.

Ses œuvres ont été fréquemment jouées à son époque, et peuvent être entendues aujourd’hui – bien que sur CD plutôt qu’en concert.

En 1809, lorsque Beethoven accepta l’invitation du roi Jérôme de Westphalie (frère de Napoléon Bonaparte) à devenir Kapellmeister à la cour de Cassel, l’archiduc Rudolph persuada le prince Lobkowitz et le prince Kinsky de verser à Beethoven un salaire annuel garanti de 4000 florins – Rudolph contribuant 1500 fl, Lobkowitz 700 fl., Kinsky 1800 fl. – à la seule condition qu’il abandonne ses projets de s’installer à Cassel et qu’il reste résident à Vienne pour le reste de sa vie.

Beethoven accepte. Puis, après que la monnaie autrichienne a été dévaluée de cinq fois en 1811, que Kinsky a été jeté de son cheval et est mort en 1812, et que Lobkowitz a fait faillite et a été contraint de fuir Vienne en 1813…..Archduke Rudolph a augmenté son paiement à chaque étape pour s’assurer que Beethoven ne souffre pas financièrement.

En guise de remerciement, Beethoven a dédié beaucoup plus de compositions à Rudolph qu’à quiconque – notamment les quatrième et cinquième concertos pour piano (Empereur), les sonates pour piano « Les Adieux », Hammerklavier et opus III, la sonate pour violon opus 96, le trio pour piano Archiduc (nommé pour Rudolph), la Missa Solemnis et la Grosse Fuge.

« Les Adieux » a été spécifiquement composé pour Rodolphe lorsque lui et la famille royale impériale ont été contraints de quitter Vienne face à l’avancée de l’armée française en 1809. Le premier mouvement – Das Lebewohl – a été composé avant le départ de Rudolph ; le deuxième – Die Abwesenheit – a été composé pendant son exil.

Beethoven lui a dit qu’il ne composerait pas le troisième et dernier mouvement – Das Wiedersehen, – avant que l’archiduc ne revienne à Vienne, ce qu’il fit dûment en 1810.

L’archiduc Rudolph demande à Beethoven en mars 1819 de composer une pièce qui sera jouée lors de son intronisation comme archevêque d’Olmütz un an plus tard.

Beethoven se lance dans la puissante œuvre sacrée, la Missa Solemnis, qu’il ne terminera qu’en 1823, soit trois ans après l’intronisation de Rudolph !

L’archiduc Rodolphe était un homme épileptique et maladif ; les plans initiaux qui prévoyaient qu’il rejoigne l’armée ont été abandonnés en faveur d’une carrière moins éprouvante dans l’église.

Il est mort à l’âge précoce de 43 ans, seulement quatre ans après sa grande idole, Beethoven. Il ordonna que son cœur soit retiré de son corps et placé dans une niche de la cathédrale d’Olmütz, et que son corps soit enterré dans le caveau impérial de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne.

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