Land Art : The Earth Room représente le Land Art, un phénomène créatif des années 60 et 70. Le Land Art se concentre sur les expériences de formes libres, le post-minimalisme conceptuel et la préoccupation pour l’environnement. L’œuvre est intentionnellement simple. Pourtant, c’est cette simplicité qui la rend si déroutante et qui provoque le résultat souhaité : une réflexion, une pensée et une pause. Il n’y a pas d’indication spécifique quant à l’origine du sol de la pièce ; c’est sans importance puisqu’il a porté l’humanité avec un effort égal à travers les âges, partout où il y avait du sol.
Quelle importance avons-nous à réaliser et comment percevons-nous la terre ? Faisons-nous le meilleur usage possible de la terre ? Est-ce même la bonne façon d’y penser ? Depuis longtemps, les artistes font des paysages les sujets de leurs œuvres. Pourquoi ne pas considérer que la matière – la terre – a une qualité esthétique indépendante ou même qu’elle en est une ? Ce sont là quelques-unes des notions que le Land Art évoque. D’autres incluent la préoccupation de l’impact humain sur cette qualité. En ce sens, l’art semble être en avance sur la théorie, comme en témoigne le récent déferlement de recherches sur le changement climatique. Le travail avec des matériaux non traditionnels, la valeur du processus lui-même et la remise en question de la commercialisation de l’art étaient au cœur du mouvement post-minimaliste dont est issu le Land Art. Le mouvement a remis en question le statut de marchandise commerciale auquel l’art était réduit.
Contraste avec la vie urbaine : Une caractéristique unique de la salle de la Terre est son contraste avec la vie urbaine. Le visiteur y fait l’expérience du silence et de la sérénité. Au cœur de  » la ville qui ne dort jamais « , l’atmosphère de la Earth Room est une oasis de paix et de calme. La terre absorbe tout en offrant une expérience quasi spirituelle. La caractéristique de la solitude est cohérente avec l’affirmation de De Maria selon laquelle  » l’isolement est l’essence du land art. « 
L’autre œuvre de De Maria, The Lightning Field (1977), se trouve dans la zone désolée du Nouveau-Mexique, près de Quemado. Un autre artiste de la terre, Robert Smithson, a situé sa sculpture de terre, la Spiral Jetty (1970), à Rozel Point, Utah, sur la rive nord-est du Grand Lac Salé, ce qui la rend totalement inaccessible pour une expérience en personne.
Autres Earth Rooms : À l’origine, il y avait trois Earth Rooms, deux en Allemagne et une à New York, qui fut la dernière installée. Elles ont toutes été initialement présentées dans le cadre d’expositions en galerie. La Earth Room de New York était prévue pour durer trois mois, mais c’est aujourd’hui la seule Earth Room restante. Elle a été reprise par la Dia Art Foundation. La fondation a commandé et/ou entretenu un certain nombre de projets, dans le but d’aider les artistes à réaliser leurs visions, notamment celles qui dépassent souvent le cadre des expositions traditionnelles en galerie.
Qui est De Maria ? Walter Joseph De Maria est né en 1935 à Albany, CA et est décédé en 2013 à Los Angeles, CA. En 1960, il s’est installé à New York où il est resté le reste de sa carrière. Ses intérêts artistiques comprenaient l’art conceptuel, le land et l’art minimal. Parmi ses œuvres célèbres, citons la Earth Room de New York, The Lighting Field, The Broken Kilometer et The Vertical Earth Kilometer.

Fun fact : Au départ, environ 3500 personnes visitaient annuellement la Earth Room. Aujourd’hui, ce nombre est d’environ 16 000. Avec la prise de conscience croissante de l’impact de l’homme sur l’environnement, il semble probable que le nombre de visiteurs continuera à augmenter. La Earth Room de New York reste l’une des formes les plus uniques de Land Art.

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