Après le refroidissement des mallorcas, j’en ai goûté une nature. Elle avait une belle saveur fraîche, agréablement sucrée et pouvait être grignotée comme ça. J’ai ensuite suivi le rituel de La Bombonera pour deux autres : les couper en deux et tartiner chaque côté de beurre. J’ai également beurré les deux grilles plates de la presse à sandwich que j’avais achetée pour l’occasion et j’ai fait griller chaque mallorca pendant trois minutes.

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L’auteur lors de sa quinceañera.

J’ai dressé mes concoctions plates et grasses, une pour moi et une pour mon mari, et je les ai généreusement saupoudrées de sucre glace. (Par essais et erreurs, j’ai réalisé qu’il n’y a rien de tel que trop de beurre ou de sucre lorsqu’il s’agit de préparer des mallorcas. En fait, plus il y a de beurre et de sucre, plus ils ressemblent à des Bombonera).

Le résultat nous a réjouis. Nous avons mordu dedans et expérimenté ce goût familier, avec la texture de la crème anglaise.

J’étais tellement sûr d’avoir déchiffré le code que j’ai décidé d’organiser une dégustation à l’aveugle la prochaine fois que des amis portoricains seraient là pour dîner. J’ai également fait expédier des mallorcas par Panificadora Pepin pour que nous puissions les comparer. Le colis est arrivé avec une feuille de pâte, divisée en petits pains à déchirer, et un sachet en plastique de sucre glace. Mon mari et moi avons trouvé ces dernières délicieuses, mais un peu trop pâteuses. Pour faire bonne mesure, j’ai également préparé des ensaimadas espagnoles traditionnelles, en utilisant du saindoux au lieu du beurre. Ceux-ci étaient les moins moelleux des trois. (Tant pis pour le saindoux.)

Le soir du dîner, cinq amis ont participé à la dégustation, dont deux qui connaissaient bien La Bombonera. J’ai fait circuler les plateaux de pain. Un ami a désigné mon mallorca comme le gagnant parce qu’il avait le goût du pain perdu. Une autre invitée a dit que son côté floconneux lui rappelait un croissant.

Un croissant ? Du pain perdu ? Quand ces gens vont-ils partir ?

Je me sentais plutôt dégonflé jusqu’à ce que l’invité qui a mentionné les croissants juge ma mallorca la plus proche de celle de la Bombonera.

Ce n’était donc pas exactement la même mallorca. Et après coup, j’ai découvert qu’un autre restaurant du Vieux San Juan appelé Cafeteria Mallorca, fondé à l’époque par les propriétaires originaux de la Bombonera, utilise du shortening végétal au lieu du saindoux ou du beurre. Je vais peut-être essayer ça la prochaine fois.

Mais en réalité, cela n’avait aucune importance. Car pendant ce bref instant, la mallorca m’a ramené à la cabine du restaurant où une mère et sa fille se sont liées autour d’un aliment favori.

La mallorca, c’est un peu comme si j’étais dans un restaurant.

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