Aussi connue sous le nom d’inflammation de la prostate, la prostatite est un problème courant et souvent frustrant, surtout lorsque la cause n’est pas évidente. La prostatite peut provoquer des douleurs dans le bas du dos et dans la zone située entre le scrotum et le rectum (périnée) et peut s’accompagner de frissons, de fièvre et d’un sentiment général de malaise lorsqu’elle est causée par une bactérie.

Plusieurs formes de prostatite existent, mais la plupart des hommes qui en souffrent seraient atteints de la forme chronique non bactérienne (également appelée prostatite chronique/syndrome de douleur pelvienne chronique, ou CP/CPPS). La prostatite chronique non bactérienne peut durer plusieurs semaines ou plus, pour ensuite disparaître et se manifester à nouveau.

Le traitement de la prostatite chronique peut être difficile. Certains experts estiment aujourd’hui qu’il existe six sous-types, qui reposent sur la présence de certains symptômes ou caractéristiques. Ils proposent que le ou les traitements (une thérapie combinée est souvent nécessaire pour obtenir un soulagement suffisant) soient individualisés en fonction du ou des sous-types particuliers de l’homme. Il s’agit notamment :

Des symptômes urinaires. Douleur à la miction ainsi qu’une augmentation gênante de la fréquence et de l’urgence des mictions et/ou des mictions nocturnes. Les traitements possibles comprennent des médicaments anticholinergiques tels que la toltérodine (Detrol) et l’oxybutynine (Ditropan), des alpha-bloquants tels que la tamsulosine (Flomax) et l’alfuzosine (Uroxatral), et des changements alimentaires tels que la réduction de l’alcool et, s’ils aggravent les symptômes, de la caféine et des aliments épicés.

Symptômes psychosociaux. Des antécédents d’anxiété, de dépression, de stress et/ou des antécédents d’abus sexuels. Un conseil, une thérapie cognitivo-comportementale, des techniques de réduction du stress et un antidépresseur peuvent être efficaces dans ce contexte.

Symptômes spécifiques à l’organe. Douleur localisée à la prostate ou douleur associée au remplissage et à la vidange de la vessie. Les thérapies pour traiter ces symptômes comprennent le polysulfate de pentosan (Elmiron), le sulfoxyde de diméthyle (DMSO) et la toxine botulique (Botox) administrée directement dans la vessie. Les thérapies alternatives telles que la quercétine, le pollen d’abeille, la bromélaïne/papaïne et le palmier nain (Permixon), ainsi que les dispositifs de neuromodulation, peuvent également être utiles.

Infection. Infection causée par des organismes qui ne sont pas typiquement associés à la prostatite bactérienne. Idéalement, l’urine devrait être mise en culture pour identifier un organisme causal et l’infection traitée avec un antibiotique auquel l’organisme infectieux est connu pour être sensible. Toutefois, si un antibiotique est prescrit avant l’obtention de résultats de culture spécifiques et que le patient ne répond pas à un traitement adéquat, un traitement antimicrobien supplémentaire n’est pas justifié.

Des troubles neurologiques. La présence d’autres affections neurologiques ou systémiques liées à la douleur, telles que le syndrome du côlon irritable ou des douleurs dans le bas du dos et des jambes. Des médicaments, tels que la prégabaline (Lyrica), la nortriptyline (Aventyl, Pamelor) et l’amitriptyline, ainsi que l’acupuncture, sont des thérapies potentielles. L’orientation vers une clinique de gestion de la douleur et les techniques de réduction du stress peuvent également être bénéfiques.

Sensibilité des muscles squelettiques. La présence de spasmes ou de points gâchettes dans l’abdomen ou le bassin lors de l’examen du médecin. Les traitements potentiels de la sensibilité des muscles squelettiques comprennent la thérapie physique du plancher pelvien, la réduction du stress, la modification du comportement (par exemple, s’asseoir sur un coussin lorsqu’on est assis pendant une longue période), les antispasmodiques oraux et la neuromodulation.

La sensibilité des muscles squelettiques.

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