Histoire

Les habitants autochtones de Terre-Neuve et du Labrador étaient les Béothuks. Des preuves archéologiques suggèrent que les Béothuks habitaient Terre-Neuve bien avant la colonisation européenne et qu’ils descendaient peut-être de peuples antérieurs qui ont occupé l’île pendant plusieurs milliers d’années.

Au moment du contact avec les Européens, les Béothuks occupaient au moins les côtes sud et nord-est de Terre-Neuve, ne comptant peut-être pas plus de 500 à 1 000 personnes. Au début des années 1800, les maladies et les conflits avec les colons et les autres personnes fréquentant l’île ont conduit à leur extinction.

Il y avait, et il y a toujours, un nombre relativement important d’Inuits concentrés dans les communautés côtières du nord du Labrador.

Les premiers Européens à visiter Terre-Neuve étaient des Norvégiens qui seraient arrivés au 10e siècle. D’autres premiers visiteurs – les Basques, les Portugais, les Espagnols, les Britanniques et les Français – ont organisé des expéditions de pêche au 16e siècle et peut-être même avant.

Le navigateur génois Giovanni Caboto, connu sous le nom de John Cabot, a débarqué sur l’île le 24 juin 1497, lors de la fête de la Saint-Jean-Baptiste. Cabot a appelé la nouvelle terre  » l’île Saint-Jean  » en l’honneur du saint.

En 1583, Sir Humphrey Gilbert a réaffirmé la revendication de l’Angleterre sur l’île de Terre-Neuve et les mers environnantes pour la reine Elizabeth I.

En 1610, un groupe de marchands sous l’autorité du roi Jacques Ier a tenté d’établir une colonie permanente à ce qui est aujourd’hui Cupids, sur la côte de la baie de la Conception. Il s’agissait de la première tentative enregistrée d’établir une colonie anglaise officielle dans l’actuel Canada.

La guerre coloniale anglo-française a façonné l’histoire de la province au cours des 17e et 18e siècles. La France, déjà bien établie sur la partie continentale de l’est du Canada, a commencé à revendiquer des parties de Terre-Neuve. En 1662, la France établit un fort et une colonie à Placentia, malgré les protestations des marchands et des pêcheurs britanniques. Le traité d’Utrecht de 1713 met fin à une longue période de raids et d’affrontements entre les deux nations ; il reconfirme également la souveraineté britannique sur Terre-Neuve et les bancs de pêche.

La guerre de Sept Ans (1756-1763) voit une reprise des hostilités entre l’Angleterre et la France. Cependant, avec la signature du traité de Paris en 1763, la souveraineté britannique est à nouveau reconnue.

En 1832, la population de Terre-Neuve obtient le droit de voter pour une assemblée élue. Cependant, les conflits entre l’assemblée et le conseil nommé conduisent à l’effondrement du gouvernement colonial en 1841. En 1847, le gouvernement britannique a décidé de revenir à une assemblée et un conseil séparés, bien que le conseil ne soit pas responsable de ses actions devant l’assemblée. Après de nombreux débats, Terre-Neuve se voit finalement attribuer un gouvernement responsable en 1855.

Terre-Neuve envoie des observateurs à la Conférence de Québec en 1864, mais reporte sa décision d’adhérer ou non à l’Union. La Confédération devient le principal enjeu de l’élection générale de Terre-Neuve en 1869, mais le concept n’obtient pas l’approbation populaire.

En 1933, la Grande Dépression, combinée à d’autres facteurs, amène le gouvernement de Terre-Neuve au bord de la faillite. Terre-Neuve, un dominion au sein du Commonwealth, a demandé au gouvernement britannique de suspendre la législature. Un gouverneur et une Commission de gouvernement de six membres ont gouverné Terre-Neuve de 1934 à 1949.

Après la Seconde Guerre mondiale, la question du futur statut de Terre-Neuve est redevenue d’actualité. En 1948, un référendum public est organisé sur deux options : le maintien de la Commission de gouvernement ou le retour au statut de 1934 en tant que dominion au sein du Commonwealth. Cependant, un vigoureux mouvement populaire oblige les autorités britanniques à inclure une troisième option référendaire : l’union avec le Canada.

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