Une première étape utile pour faire face aux attaques verbales est de reconnaître ce qu’elles sont. En effet, tout comme une attaque physique est une attaque qui provoque une douleur ou un inconfort, nous considérons qu’une attaque verbale est toute remarque qui provoque une certaine forme de douleur ou d’inconfort émotionnel. Vous pouvez (comme le font certains novices) créer un lien entre une attaque physique et une attaque verbale, par exemple vous pouvez voir une accusation comme un coup de poing, ou une insulte comme un coup de tête, et ainsi de suite. Ce n’est pas une nécessité mais cela peut vous aider à vous familiariser avec les nombreuses formes d’attaques qui existent.
En réalité, de nombreuses attaques verbales sont développées à l’aide de plus d’une phrase, peuvent s’accumuler sur des périodes de temps, et peuvent être particulièrement subtiles et donc difficiles à isoler clairement. Afin d’avoir une illustration de base des différentes formes d’attaques, les exemples de cette section sont restés courts. Gardez à l’esprit que le contexte et l’intonation de chaque attaque sont très importants, tout comme le contexte et l’exécution d’une attaque physique. Les attaques verbales les plus courantes que nous avons reconnues jusqu’à présent sont :
- critiques et jugements
- accusations et blâmes
- objections et résistance
- déception et mauvaise foi
- insultes et moqueries
- pressions et exigences
Alors, à quel point serait-il formidable de pouvoir se défendre rapidement contre cette litanie d’agressions verbales ? Bien qu’il y ait souvent des chevauchements entre ces catégories, isoler un aspect de la forme qu’il prend est une première étape importante pour savoir comment le surmonter. Examinons quelques exemples et les caractéristiques de ces attaques pour commencer à comprendre ce qu’elles impliquent.
Critiques et jugements
« Alors, tu es un étudiant en arts. C’est triste, non ? », « Votre fils a l’air de loucher. », « Tous ces trucs religieux, c’est juste un tas de conneries hypocrites. »
Nous remarquons l’utilisation d’adjectifs orientés négativement et de généralisations dans ces formes de communication. Ils sont dirigés vers les qualités intrinsèques de notre identité, nos accomplissements ou nos créations. Elles peuvent être particulièrement difficiles à gérer lorsqu’elles touchent à quelque chose auquel nous sommes attachés ou nous sentons profondément liés.
Accusations et blâmes
« Tu n’es jamais là quand j’ai besoin de toi. », « Je sais que tu me mens ! », « Tu as encore laissé un tel désordre dans la cuisine ! »
Ces attaques ont une position ou une conclusion négative caractéristique concernant notre attitude ou nos actes. Ces accusations d’actes répréhensibles sont souvent liées à des jeux de victimes, et sont largement abordées dans le livre de la ceinture verte.
Objections et résistance
« Dans tes rêves ! », « Ça ne marchera jamais. », « Tu crois vraiment que je vais accepter ça ? »
Nous pouvons vivre ce type de réponse à une suggestion comme une attaque par son caractère direct de désaccord. Elle concerne tout type de résistance ou de réponse négative à une direction ou une idée suggérée. Comme pour les autres attaques, elle peut être formulée sous la forme d’une déclaration ou d’une question.
Tromperie et mauvaise foi
« Ce n’était pas moi ! », « Personne ne sera jamais d’accord avec vous sur ce point. », » Donc, en gros, tu dis que tout ce que j’ai fait est inutile, eh bien, peut-être que je devrais simplement arrêter ! «
Nous pouvons reconnaître ces formes de communication à leur tentative de minimiser, dissimuler, exagérer, tromper, bluffer et culpabiliser. Elles créent immédiatement un déséquilibre dans une relation, surtout si nous avons l’impression d’être pris pour un imbécile. Les intentions sous-jacentes, conscientes ou subconscientes, sont généralement d’éviter le malaise ou de tirer profit de la dissimulation de la vérité sur une situation.
Insultes et moqueries
« Va te faire voir ! », « Ne fais pas le con à ce sujet. », « Hé tout le monde, vous avez entendu ce que vient de dire ce loser ? »
Ces efforts pour ridiculiser, provoquer et/ou dominer ont tendance à contenir de la vulgarité, des références sexuelles ou des commentaires avilissants. Ils peuvent sembler violents, voire impossibles à répondre sans faire dégénérer l’échange, mais sont étonnamment simples à désamorcer avec un peu de pratique.
Il peut être utile d’assimiler ces attaques verbales à leurs contreparties physiques, mais essentiellement prendre conscience du type d’attaque délivrée, permet d’y faire face plus efficacement. Pour faire une comparaison avec les arts martiaux, vous ne bloquerez pas un coup de pied de la même manière que vous bloquez un coup de poing.
Fondamentalement, les mots qui provoquent un malaise émotionnel en vous peuvent être considérés comme une attaque, même si ces mêmes mots n’ont que peu ou pas d’effet sur une autre personne. Maintenant que vous avez une meilleure compréhension de ce que sont les attaques, examinons les différentes façons dont nous y réagissons.
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