Le Royaume-Uni subit encore les effets des mesures d’austérité mises en place après le crash financier de 2008. Le pays est en passe d’atteindre un niveau record de pauvreté infantile et le Universal Credit pousse les gens encore plus loin dans les difficultés financières. Mais lorsque les chiffres fréquemment rapportés font référence à la pauvreté « absolue » et « relative », que signifient-ils ?
Pauvreté relative
Le critère de la pauvreté relative est en évolution et dépend de l’économie, contrairement à la pauvreté absolue. Il s’agit d’examiner combien de personnes ont été financièrement laissées pour compte, celles qui peuvent se débrouiller avec l’essentiel mais qui ne peuvent pas s’offrir les activités et les opportunités normales auxquelles les salariés moyens ont accès, ce que l’on appelle un « mode de vie ordinaire ». Plus de 14 millions de personnes au Royaume-Uni répondent à ce critère.
Les ménages en situation de pauvreté relative gagnent 60 % du salaire médian du moment, bien que les chiffres soient ajustés en fonction du nombre de personnes dans un ménage, car leurs besoins en termes de revenus diffèrent.
Par exemple, une famille biparentale avec deux enfants doit actuellement gagner 20 852 £ pour rester hors de la pauvreté relative. Pour un parent isolé avec deux enfants, il doit gagner 1 287 £ par mois. Mais aucun ajustement n’est fait pour le handicap ou les responsabilités de soins.
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Pauvreté absolue
La pauvreté absolue a une signification différente, selon la personne à qui vous demandez. La définition adoptée par l’ONU signifie qu’une personne ne peut pas se permettre de payer les produits de base essentiels comme la nourriture, les vêtements et le logement. Cette mesure permet de comparer plus facilement les conditions entre les pays – car le revenu minimum pour suivre le niveau de vie de base diffère selon l’endroit où vous vous trouvez.
Elle permet également de comparer les niveaux de pauvreté à différents moments, car les nécessités acceptées sont susceptibles de changer. Les arguments relatifs à la qualité de vie ou aux inégalités ont tendance à ne pas entrer en ligne de compte lorsqu’on utilise la pauvreté absolue comme mesure.
Mais le gouvernement britannique adopte une approche différente. Westminster définit la pauvreté absolue comme un revenu valant moins de 60 % du salaire annuel médian en 2010-11.
Certaines organisations procèdent à d’autres ajustements pour mieux refléter la réalité derrière le revenu d’un ménage. Le ministère du Travail et des Pensions, par exemple, calcule les niveaux de pauvreté avant et après les coûts de logement, car ces derniers varient énormément à travers le pays (et poussent davantage de personnes dans la pauvreté à mesure que les prix s’envolent).
L’année dernière, la Commission de métrologie sociale a conçu une nouvelle métrique de la pauvreté destinée à mieux prendre en compte les coûts incontournables qui grignotent les revenus des gens, comme la garde des enfants et les dépenses liées à la vie avec un handicap.
Les commissaires ont également pris en compte les actifs liquides, comme les économies et les actions, qui pourraient servir de filet de sécurité pour ceux qui risqueraient autrement de tomber dans la pauvreté.
La nouvelle métrique, conçue pour exposer la réalité de la pauvreté au Royaume-Uni, a aidé les chercheurs à découvrir que de nombreux groupes sont sous-représentés dans le cadre d’autres méthodes de collecte de données sur la pauvreté. Près de la moitié des personnes en situation de pauvreté vivent dans des familles comptant une personne handicapée.
Vous pouvez déterminer où vous vous situez grâce à cet outil interactif de l’Office des statistiques nationales.
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