BMJ, 12 octobre 2017

Points clés

– Il existe une incertitude quant au médicament antidouleur le plus efficace pour traiter les patients souffrant de sciatique ou de douleurs radiculaires aux jambes
– Chez environ un tiers des patients, les symptômes s’améliorent dans les 2 semaines ; chez les trois quarts des patients, les symptômes s’améliorent dans les 12 semaines, mais environ un tiers des patients ont des symptômes persistants et invalidants après 1 an3.
– Les médicaments utilisés pour le traitement de la sciatique peuvent avoir des effets secondaires considérables

La sciatique est fréquemment rencontrée en soins primaires. Sa prévalence dans la population générale varie de 3 % à 14 %, selon la définition utilisée.1 Le pronostic de la sciatique aiguë est généralement favorable : les données d’une étude prospective portant sur 183 patients dont la durée médiane de la maladie était de 16 jours montrent que chez environ un tiers des patients, les symptômes étaient nettement améliorés (c’est-à-dire, mesurés sur une échelle de 4 points, 1 = aggravation, 2 = inchangé, 3 = amélioration et 4 = forte amélioration) dans les 2 semaines, et environ trois quarts des patients ont signalé une certaine amélioration dans les 12 semaines.2 Cependant, dans une autre étude portant sur 172 patients, 30 % continuaient à signaler des symptômes persistants et invalidants après un an.

La sciatique est un symptôme plutôt qu’un diagnostic spécifique4 et est largement utilisée pour désigner une douleur irradiant le long du trajet du nerf sciatique.

La cause la plus fréquente de la sciatique est la compression des racines nerveuses lombosacrées, à leur sortie du canal rachidien, par une hernie discale intervertébrale (fig 1). Les autres causes de conflit sont le spondylolisthésis et les tumeurs ou kystes vertébraux4. Pour cette raison, les symptômes de la sciatique coexistent souvent avec la lombalgie, mais les perturbations le long du nerf sciatique peuvent également provenir de sites autres que le bas du dos (par exemple, en raison du syndrome du piriforme, de la radiculopathie diabétique et de la fracture ou de la luxation de la hanche

Dans cette revue, nous examinons les preuves disponibles pour différents groupes de médicaments : paracétamol, AINS, corticostéroïdes systémiques, benzodiazépines, anticonvulsivants, antidépresseurs, analgésiques opioïdes, agents biologiques (adalimumab, étanercept et infliximab)

l’article
Pinto Rafael Zambelli, Verwoerd Annemieke J. H., Koes, Bart W.. Quels sont les analgésiques efficaces contre la sciatique (douleur radiculaire de la jambe) ? BMJ 2017 ; 359 :j4248
fr http://bit.ly/2y3Xail

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