Pawnees

Les Pawnees étaient l’un des plus grands et des plus puissants groupes vivant dans les plaines centrales. Leur territoire s’étendait au nord du centre du Kansas jusqu’au Nebraska et comprenait de grandes zones de chasse dans les hautes plaines à l’ouest. Selon la légende Pawnee, les ancêtres des Pawnee venaient du sud. Leur langue montre qu’ils sont apparentés aux Wichita et à d’autres groupes caddoyens du Texas. Ils ont vécu dans les plaines centrales pendant la majeure partie des mille dernières années.

La rivière Republican au Kansas doit son nom à la bande républicaine (ou Kitkahahki, traduit par « sur une colline ») des Pawnees, qui vivaient dans ce qui est aujourd’hui le centre-nord du Kansas et le sud du Nebraska. Les Républicains sont l’une des quatre bandes distinctes de Pawnees. Leurs noms correspondent à leurs emplacements relatifs : Kitkahahki (Républicain, à l’ouest), Chaui (Grand, au milieu), Petahauirata (Tappage, à l’est) et Skidi (Wolf, au nord). Ces bandes vivaient séparément, chassant séparément et menant des batailles séparées. Elles partagent des liens de parenté avec les Arikara et les Wichita.

Traditionnellement, chacune des quatre bandes construisait un village séparé. Les bandes du Sud comprenaient les Pitahauerats ou bande de Tappage, les Kitkahahkis ou bande républicaine, et les Chawi ou bande de Grand. Elles vivaient au sud de la rivière Platte. Les Skidi, ou bande du Loup, vivaient au nord et ne se sont joints aux bandes du Sud qu’au milieu du XIXe siècle, lorsqu’ils sont devenus un seul groupe. Les quatre bandes sont maintenant reconnues comme une seule tribu.

La vie des Pawnees était influencée par la cosmologie. Ils ont étudié le mouvement des étoiles et ont développé des cartes stellaires pour établir leur calendrier. Les étoiles aidaient à guider la structure des classes, les groupes sociaux et les rituels religieux.

Nombreux jusqu’à 20 000 au début du XIXe siècle, les Pawnees vivaient dans des villages comportant des huttes de terre en forme de dôme. D’un diamètre de 25 à 60 pieds, les entrées des huttes étaient orientées vers l’est. Les familles étendues vivaient ensemble dans ces structures qui abritaient jusqu’à 30 à 50 personnes. Chaque hutte de terre avait une fosse centrale creusée de trois à quatre pieds de diamètre qui servait de foyer.

Un exemple de village Pawnee était situé dans ce qui est aujourd’hui le comté de Republic. Pendant au moins deux périodes de colonisation à la fin du 18e et au début du 19e siècle, le peuple Pawnee a occupé le village avant de retourner au nord de la rivière Loup, qui se traduit par  » loup « , dans ce qui est aujourd’hui le Nebraska. Leur relocalisation peut avoir été le résultat de conflits avec des ennemis tribaux.

Au printemps, les femmes plantaient des jardins, produisant du maïs, des courges, des citrouilles et des haricots. Pendant les saisons de chasse, en été et en hiver, presque tous les membres du village voyageaient vers l’ouest pour suivre les troupeaux de bisons, parcourant jusqu’à 500 miles par an. Ils utilisaient des habitations portatives, tirées sur un travois par un chien ou un cheval, et campaient près des zones de pâturage. Les hommes étaient des chasseurs experts et suivaient une chaîne de commandement pour cibler, poursuivre, flanquer et attaquer les vaches ou les jeunes taureaux. Les femmes s’occupaient des animaux tués, séchant la viande en vue de son stockage et nettoyant les peaux pour les utiliser dans les vêtements, les habitations et les fournitures. Ils retournaient dans leurs villages à l’automne, au moment de la récolte, et au printemps, au moment des plantations. Les légumes étaient conservés dans des fosses de stockage soigneusement organisées auxquelles on pouvait accéder tout au long de l’année.

Les Pawnee ont acquis une réputation pour leur courage et leur endurance. Ils s’habillaient de manière similaire aux autres Indiens des Plaines, mais la coiffure des hommes était unique. Leur tête était rasée à l’exception d’une mèche de cuir chevelu, peignée en érection et courbée vers l’arrière.

Les Pawnees ont participé à plusieurs délégations tribales à Washington, D. C., pour tenter des négociations. En novembre 1821, les chefs Pawnee, Omaha, Kansa, Otoe et Missouri y rencontrèrent le président James Monroe. Sharitarish, le chef de la grande bande des Pawnee, était membre de cette délégation. Le colonel Thomas L. McKenney a escorté la délégation jusqu’à la Maison Blanche. Il dit que Sharitarish mesurait 1,80 m et se souvient que, « monté sur le fougueux destrier de la prairie, il était un personnage gracieux et très imposant. Son peuple le considérait comme un grand brave, et les jeunes hommes en particulier le considéraient comme une personne conçue pour une grande distinction. »

L’expansion occidentale a fait des ravages chez les Pawnees. La variole et le choléra, introduits par les explorateurs européens, les ravagèrent. Des conflits éclatèrent lorsque les colons américains commencèrent à occuper les terres que les Pawnees considéraient comme des terrains de chasse. Les affrontements se multiplient avec les Sioux au nord, dont le peuple est poussé par la colonisation. Les terres des Pawnees diminuèrent lors des négociations avec le gouvernement américain en 1833, 1848, 1857 et 1872. Ils ont accepté à contrecœur de céder leurs terres en 1875 et de s’installer dans ce qui est aujourd’hui le comté de Pawnee, en Oklahoma. Le peuple Pawnee, autrefois nombreux, a fini par être réduit en 1900 à une population d’environ 600 personnes.

Aujourd’hui, la nation Pawnee d’Oklahoma compte plus de 3 000 membres. Gouvernement reconnu au niveau fédéral, leur siège à Pawnee gère un gouvernement tribal, deux casinos et un certain nombre d’entreprises.

Le Pawnee Indian Museum State Historic Site dans le comté de Republic raconte l’histoire du peuple Pawnee et préserve un sol de loge en terre excavé.