Diagnostic et tests
Comment diagnostique-t-on la névrite optique (ON) ?
Le diagnostic de l’ON repose sur les antécédents médicaux du patient, ainsi que sur l’absence d’autres maladies pouvant entraîner une perte visuelle. L’examen ophtalmologique peut permettre de mettre en évidence des anomalies au fond de l’œil dans le disque optique, qui est la partie du nerf optique visible à l’aide d’un instrument appelé ophtalmoscope. Il peut y avoir des anomalies du test du champ visuel, de la vision des couleurs, du test de l’acuité visuelle qui aident au diagnostic.
Occasionnellement, d’autres maladies doivent être prises en compte dans le diagnostic de l’ON, mais elles sont généralement apparentes lors de l’anamnèse et de l’examen. Par exemple, certaines personnes de plus de 50 ans présentent une perte soudaine de la vision d’un œil qui est due à un problème de circulation sanguine dans l’œil et non à une inflammation.
Est-il possible de faire des tests pour la névrite optique ?
Les tests permettent d’exclure d’autres diagnostics et d’évaluer la probabilité d’autres maladies. Une étude par imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau et des orbites (les orbites des yeux) avec un contraste au gadolinium peut confirmer le diagnostic de névrite optique démyélinisante aiguë. En outre, on sait désormais que les patients dont l’IRM montre deux zones de démyélinisation ou plus dans le cerveau ont un risque plus élevé de développer ensuite une SEP que les patients présentant peu ou pas de telles zones.
L’IRM permet aux médecins d’examiner le cerveau et la moelle épinière au moyen d’un aimant très puissant qui montre les tissus internes. Le gadolinium permet d’indiquer une inflammation dans le cerveau et le nerf optique. Le gadolinium ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une maladie rénale importante ou des réactions allergiques connues aux colorants utilisés dans les produits de contraste.
La ponction lombaire n’est généralement pas nécessaire pour une névrite optique isolée, mais elle est parfois utilisée pour aider au diagnostic de la sclérose en plaques. Si l’ON présente des caractéristiques inhabituelles – par exemple, un âge du patient inférieur à 15 ans, une ON bilatérale ou des symptômes suggérant une infection – une ponction lombaire peut être nécessaire pour rechercher d’autres maladies.
Des analyses sanguines peuvent être nécessaires chez certaines personnes atteintes de névrite optique, selon la situation. Les maladies qui peuvent être vérifiées par un test sanguin comprennent, sans s’y limiter, le lupus érythémateux, l’artérite temporale, la sarcoïdose, la syphilis et la maladie de Lyme.
Le test des potentiels évoqués visuels est non invasif et mesure la façon dont l’électricité est conduite le long des voies visuelles. Le test demande au patient de regarder un motif en damier sur un écran pendant que des électrodes surveillent l’activité cérébrale. Dans le cas de l’ON, il peut y avoir un ralentissement dans un ou les deux nerfs optiques.
La tomographie par cohérence oculaire est une nouvelle technique non invasive pour évaluer le fond de l’œil. Le test permet de mesurer la couche de fibres nerveuses à l’arrière de l’œil. Le rôle de la tomographie par cohérence oculaire dans le diagnostic de l’ON n’est toujours pas clair.
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