Depuis des temps immémoriaux, les symboles sont apparus dans toutes les cultures, les structures sociales et les systèmes religieux. En termes simples, les symboles, les signes et les objets sont utilisés comme des supports pour canaliser les pensées, les prières et les idées. Si la croix reste l’un des symboles les plus populaires du christianisme, l’église catholique possède un certain nombre de symboles intégrés à son identité.
Pour le commun des mortels, c’est à travers ces symboles qu’il peut fonder sa compréhension de philosophies religieuses complexes.
Dans le domaine spirituel, ces objets, signes et symboles prennent le rôle d’agir comme un badge de la foi ainsi qu’un outil d’enseignement. On peut même appeler ces objets comme le moyen de distinguer et d’identifier une religion par rapport à une autre. Le symbolisme peut être défini comme l’investissement de choses ou d’actions extérieures pour l’expression d’idées religieuses.
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Si la croix, le crucifix et le chapelet sont des symboles bien connus utilisés pour identifier les disciples du Christ, l’Église catholique possède bien d’autres symboles et objets qui la distinguent. Ces symboles sont une partie essentielle de la religion catholique, et il va sans dire que chacun a sa propre signification profonde.
Symboles du Christ
Symbole du sacrifice, de l’espoir et du salut, la croix est l’un des symboles les plus populaires du christianisme. Appelée à juste titre le bois du Christ, elle rappelle la mort de Jésus en étant cloué sur une croix. Cependant, elle représente la victoire du Christ sur le péché et la mort, et se traduit par le fait d’être une balise d’espoir pour les chrétiens.
Le crucifix n’est rien d’autre qu’une représentation de la croix qui révèle le corps du Christ comme un rappel de la souffrance et du sacrifice fait pour l’humanité. Le crucifix orne les murs des maisons et des églises des catholiques romains. Il est placé face au prêtre sur l’autel et face à la congrégation au-dessus de l’autel eucharistique. Il est, en vérité, le symbole ultime du sacrifice.
Considérés comme la partie la plus sainte d’une célébration eucharistique, le pain et le vin consacrés sont vus comme le corps et le sang du Christ sacrifiés sur l’autel. Le prêtre et les laïcs ne font plus qu’un dans le Christ après avoir reçu la Sainte Communion.
Comme ils mangeaient, Jésus prit du pain, et après l’avoir béni, il le rompit et le donna aux disciples, et dit : » Prenez, mangez, ceci est mon corps. » Il prit aussi une coupe et, après avoir rendu grâces, il la leur donna en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup en rémission des péchés. »
-Matthieu 26, 26-28
Vus sur le cierge pascal, ainsi que sur les vêtements du prêtre, les symboles de l’Alpha et de l’Oméga représentent le Christ étant le commencement et la fin de toutes choses. Ce sont aussi la première et la dernière lettre de l’alphabet grec.
« Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. »
– Apocalypse 22:13 (ESV)
Inscrit sur les objets liturgiques, les vêtements, les pierres tombales, les vases sacrés et les plaques, le Chi Rho est un symbole du Christ. Superposées l’une sur l’autre, les lettres grecques chi (X)-correspondant au » Ch « -et rho (P)-correspondant au » r » du Christ- sont souvent rendues sous la forme d’une croix.
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Essentiellement un christogramme, l’IHS – également connu sous le nom de JHS, JHC ou IHC – est l’équivalent grec du nom de Jésus. Comme le Chi Rho, l’IHS se superpose et est utilisé sur les vêtements liturgiques, les récipients, ainsi que sur le pain distribué lors de la Sainte Communion.
Ichthys est représentée par deux arcs qui se croisent pour former un poisson. ΙΧΘΥΣ est l’acronyme de Iēsous Christos, Theou Yios, Sōtēr, qui se traduit en anglais par « Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur ». Le symbole du poisson est une brève profession de foi dans la divinité du Christ et la reconnaissance de Jésus comme rédempteur de l’humanité.
Vu inscrit comme une bannière sur le crucifix, INRI est l’acronyme de la phrase latine Iēsus Nazarēnus, Rēx Iūdaeōrum. Elle se traduit par « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ». C’est le titre donné à Jésus par Ponce Pilate, le gouverneur romain qui a ordonné qu’il soit inscrit au-dessus de la croix sur laquelle Jésus a été crucifié.
L’agneau de Dieu est un titre donné à juste titre au Christ par Jean le Baptiste. Il existe de nombreuses occurrences où le Christ est désigné comme l’Agneau qui a sacrifié sa vie sur la croix, devenant ainsi l’agneau pascal ou l’agneau sacrificiel qui a racheté le monde en versant son sang.
« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ! ».
– Jean 1:29 (ESV)
Dépeint comme un berger avec ses brebis, il est utilisé comme un titre en référence au Christ. Jésus est appelé le bon berger – celui qui conduit son troupeau vers des pâturages plus verts aussi bien qu’il donne du repos à l’âme fatiguée.
« Je suis le bon berger. Je connais les miens et les miens me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour les brebis. «
– Jean 10:14-15 (ESV)
Le Christ est considéré comme un semeur avec des graines de foi, d’espoir et de rédemption. Le Christ est comparé au fait d’être un agriculteur qui va semer ses graines avec l’espoir qu’elles porteront de bons fruits.
« Celui qui sème la bonne graine, c’est le Fils de l’homme. »
– Matthieu 13:37 (ESV)
Alors que le Lion de Juda désignait Juda, le quatrième fils de Jacob dans l’Ancien Testament, le Livre de l’Apocalypse l’utilise pour désigner Jésus. Jésus et le roi David sont tous deux issus de la tribu de Juda, faisant du lion une représentation du triomphe de Jésus.
« Ne pleurez plus ; voici que le Lion de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu, afin d’ouvrir le rouleau et ses sept sceaux. »
– Apocalypse 5:5 (ESV)
Le cierge pascal allumé chaque année à l’aube de Pâques est le symbole du Christ ressuscité. La flamme du cierge est utilisée pour symboliser la présence éternelle du Christ qui est aussi appelé la lumière du monde.
« Car Dieu, qui a dit : « Que la lumière brille des ténèbres », a brillé dans nos cœurs pour donner la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Jésus-Christ. »
– 2 Corinthiens 4:6 (ESV)
Le pain qui est utilisé comme symbole du sacrifice est fait de blé. Tout comme le grain de blé qui tombe en terre et meurt afin de porter du fruit, la vie du Christ est un sacrifice. Cela permet de dire que le grain de blé est un symbole du Christ.
Le Sacré-Cœur est représenté comme un cœur traversé par une croix et des épines torsadées autour du cœur. Il est le symbole de l’amour éternel du Christ pour toute l’humanité.
Symboles du Saint-Esprit
Symbole de la grâce et de la paix de Dieu, la colombe est utilisée pour représenter le Saint-Esprit. Le Paraclet ou le Saint-Esprit forme la troisième personne de la Trinité.
« Lorsque Jésus fut baptisé, il remonta aussitôt de l’eau, et voici que les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et se poser sur lui. »
-Matthieu 3:16 (ESV)
Les langues de feu descendant sur la terre sont utilisées pour représenter les dons du Saint-Esprit. Tout comme la colombe, elle est un symbole du Saint-Esprit.
« Et des langues divisées comme du feu leur apparurent et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit. »
– Actes 2:3-4 (ESV)
Symboles de Marie
Les perles du Rosaire sont utilisées comme un moyen de garder le compte du nombre d’Ave Maria tout en contemplant les épisodes, aussi appelés les mystères dans la vie et la mort de Jésus. Il s’agit de la manière catholique de prier Jésus en intercédant par l’intermédiaire de Marie. La prière du Rosaire elle-même s’apparente à une couronne de roses, ou une guirlande de rose, mettant l’accent sur la vie de Marie dont le centre d’intérêt était le Christ.
La Fleur-de-lis est un lys stylisé qui est utilisé pour décorer les sanctuaires, chapelles et grottes dédiés à Marie. Elle est utilisée pour symboliser la pureté de Marie.
Considéré comme un symbole d’humilité, de chasteté, d’innocence et de pureté, le lys est souvent utilisé pour symboliser Marie. Le lys blanc, en particulier, est une fleur d’une grande beauté et lorsqu’il est ouvert, il ressemble à une étoile et est assimilé à Marie.
Le cœur de Marie est représenté comme percé de sept plaies ou épées, et a des roses ou des fleurs enroulées autour du cœur. Cette image est l’une des images les plus populaires du Cœur Immaculé, attirant l’attention vers l’amour et les vertus du cœur de Marie.
« Voici que cet enfant est destiné à la chute et au relèvement de plusieurs en Israël, et à un signe opposé (et une épée transpercera aussi votre propre âme), afin que les pensées de plusieurs cœurs soient révélées. »
– Luc 2:34-35
Symboles de la Trinité
Appelée fleur de la trinité, elle symbolise la Sainte Trinité – le Père, le Fils et l’Esprit – Dieu trinitaire en un. Un autre symbole populaire de la trinité est celui du Lys des bois ou de la fleur de Trillium.
Trois arcs imbriqués sont utilisés pour représenter le Père, le Fils et l’Esprit. L’égalité des arcs est symbolique de la position égale de la trinité.
Divers symboles
Les clefs croisées sont des symboles de l’autorité du pape. Saint Pierre, considéré comme le premier pape, s’est vu promettre la clé du royaume des cieux. Une représentation de la triple tiare combinée à deux clés croisées de saint Pierre continue d’être utilisée comme symbole de la papauté et apparaît sur les documents, les bâtiments et les insignes papaux.
La triple croix, ou la croix à trois faisceaux horizontaux, est utilisée comme emblème de la fonction du pape. L’une des interprétations des trois traverses, apparentées aux trois bandes de la tiare, est interprétée comme enseignant, législateur et juge.
La mitre, ou le bonnet d’évêque, et le bâton sont des symboles courants utilisés dans la religion catholique romaine. Elle signifie simplement la fonction du personnel pastoral.
La croix patriarcale ou la croix archiépiscopale est vue sur le blason. Contrairement à la croix du pape, celle-ci comporte deux barres horizontales signifiant l’archevêque.
Appelé aspergil, l’aspersoir est un élément liturgique utilisé pour distribuer l’eau bénite. L’objectif principal derrière son utilisation est de préparer la congrégation à la célébration de la messe en l’amenant à des sentiments de pénitence et de révérence.
Aussi appelé l’encensoir, il est utilisé pour brûler l’encens pendant les offices. La combustion de l’encens est elle-même symbolique de la prière et de l’offrande. L’odeur de l’encens s’apparente à la présence de Dieu.
Placé à l’entrée de l’église, le bénitier ou le bénitier sert à rappeler les promesses du baptême. Il sert également à se purifier, et par la congrégation, à se signer avant d’entrer dans l’église.
Certains des autres symboles sont :
- Le sceau du Dieu vivant
- Le buisson ardent
- La montagne sainte
- La clé de David
- L’arbre de vie
- L’étoile de Jacob
- Le serpent d’airain
- La fontaine de vie
- La perle précieuse
- La vraie vigne
- La tige de Jesse
- La Pierre angulaire
- Le Soleil de la Justice
- La Lampe
- La Porte
- L’Aigle
- Le Pélican
- Le Cerf (cerf)
- Paon
- Couronne de lauriers
- Couronne d’épines
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Le monde catholique est rempli de symbolisme visuel et verbal, et nulle part ailleurs autant que dans le culte et les rituels. Chaque mot et chaque action des rituels catholiques pointent au-delà d’eux-mêmes vers la vie divine de Dieu et le salut du croyant.
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