Anamaria Lopez4 mars, 201710min de lectureActivités extrascolaires
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Peu de choses sont aussi intimidantes pour un nouvel avocat de procès simulé que le concept de faire des objections pendant le procès. Une objection est une déclaration faite par un avocat pendant une affaire dans le but de remettre en question ou de contester une preuve spécifique. Souvent, l’objectif final de l’objection est de faire en sorte que les preuves soient limitées ou carrément déclarées irrecevables par le juge.
Dans le système juridique américain, les objections font partie des codes de preuve, et peuvent être extrêmement compliquées. La plupart des compétitions de procès fictifs publient leurs propres règles de preuve simplifiées, qui incluent les objections les plus essentielles. Pendant les compétitions, les avocats de procès simulés sont limités aux objections énoncées dans les règles spécifiques de leur compétition. Le reste de ce post fera référence aux objections utilisées par le California Mock Trial, organisé par la Constitutional Rights Foundation. D’autres concours peuvent utiliser plus ou moins d’objections, alors assurez-vous de vérifier vos règles spécifiques avant de concourir.
Les objections dans le procès fictif ne peuvent être faites que pendant l’examen direct et l’examen contradictoire. Les déclarations faites par les avocats pendant les arguments d’ouverture ou de clôture ne peuvent pas faire l’objet d’une objection. Si les déclarations d’un avocat au cours de ces plaidoiries posent un problème de preuve, il faut le porter à l’attention du juge pendant la réfutation.
L’un des aspects les plus difficiles de la formulation d’une objection est que l’avocat doit souvent réagir très rapidement. Le processus pour faire une objection est double :
Premièrement, un avocat doit être très attentif aux questions posées et aux réponses données. Si l’avocat entend quelque chose qui est répréhensible, il doit alors prendre une décision en une fraction de seconde sur le fait de faire ou non une objection. Les objections sont extrêmement sensibles au temps, et si plus de quelques secondes s’écoulent entre l’audition de la preuve en question et la formulation de l’objection, la preuve sera probablement admise. Ce processus peut sembler compliqué et difficile pour un débutant en procès fictif, mais avec de la pratique et de l’expérience, faire des objections peut devenir une seconde nature. Pour faire une objection à une preuve, il suffit à l’avocat de se lever et de dire « Objection ». Il est parfaitement raisonnable d’interrompre l’avocat adverse lorsqu’il fait une objection.
Puis, l’avocat doit indiquer au juge quelle est l’objection exacte. Par exemple, « Votre honneur, ce témoignage comprend du ouï-dire ». À ce stade, le juge peut demander une explication supplémentaire de l’objection, ou peut plutôt s’adresser à l’avocat adverse et demander une réponse. Soyez prêt à argumenter toute objection au juge si on vous le demande. Certains juges apprécient d’entendre davantage d’arguments de la part des avocats, tandis que d’autres peuvent rendre une décision sans aucun commentaire. Soyez conscient de ce que le juge préfère et n’offrez pas plus d’informations que nécessaire. Si le juge se range du côté de l’avocat qui fait l’objection, celle-ci sera « maintenue ». Si le juge est d’accord avec l’avocat de la partie adverse, l’objection sera « rejetée ». Lorsque le juge rend une décision, soyez prêt à l’accepter et à passer à autre chose. Ce n’est jamais une bonne idée de discuter avec le juge.
Regardons maintenant les deux types d’objections dans le procès simulé.
Types d’objections dans le procès simulé
Objections aux questions
Le premier type d’objection est une objection à la forme de la question posée, ou de la réponse donnée. Lorsqu’un avocat fait ce type d’objection, il s’oppose à la nature de la question ou de la réponse, mais pas à son fond. Bien que tout aussi valables, certains juges préfèrent souvent entendre moins de ces objections. Cela ne signifie pas qu’il faille éviter de les formuler, mais simplement que l’avocat doit être consciencieux et conscient de l’attitude du juge. Voici les objections de ce type les plus fréquemment utilisées :
Question suggestive
Cette objection est formulée lorsque l’avocat pose une question suggestive pendant l’examen direct. Une question suggestive est une question qui suggère effectivement une réponse. Les questions suggestives sont autorisées pendant le contre-interrogatoire, mais pas pendant l’interrogatoire direct.
Exemple : « A 20 heures ce jour-là, vous étiez à la charcuterie, exact ? »
Question composée
Cette objection est formulée lorsque l’avocat pose une question composée. Une question composée est une question qui demande en fait plusieurs choses, toutes liées par « et » ou « ou ».
Exemple : » Avez-vous déterminé l’heure du décès en interrogeant les témoins et en demandant le rapport d’autopsie rédigé par le coroner ? «
Question Calls for Narrative/Narrative Answer
Cette objection est formulée lorsque soit un témoin commence à raconter un récit dans le cadre de sa réponse, soit la question de l’avocat appelle un récit. Il est admissible qu’un témoin témoigne de ce qui s’est passé, mais il doit le faire en réponse à une question. Cette objection existe pour empêcher les réponses interminables du témoin. Si un témoin a répondu à la question, mais continue à raconter une histoire, cette objection doit être formulée.
Exemple : « La première chose que j’ai faite qui était de me lever, et d’aller au travail. C’était une journée assez normale au travail jusqu’au braquage, qui a eu lieu vers 13 heures. Après cela, la police est venue, et a commencé les interrogatoires. J’ai été emmené au poste et j’y suis resté jusqu’à environ 22 heures. Après cela, je suis rentré chez moi…. »
Question argumentative
Cette objection est faite lorsque l’avocat commence à argumenter avec un témoin, à le harceler ou à devenir trop agressif. Cette objection est faite par un avocat pour protéger un témoin pendant le contre-interrogatoire. L’objection est assez subjective en termes de ce qui est considéré comme argumentatif. Généralement, un juge autorise un questionnement plus agressif si l’avocat contre-interroge le défendeur.
Exemple : » Comment pouvez-vous rester assis ici et mentir au tribunal sur votre attitude envers la victime ? «
Question posée et répondue
Cette objection est faite lorsque l’avocat a posé une question et reçu une réponse, et qu’il pose à nouveau la même question. Si une réponse est donnée, une nouvelle question doit être posée. L’avocat peut poser une question plusieurs fois si le témoin ne donne pas une réponse complète, se montre peu coopératif ou ne répond pas.
Exemple : « Vous êtes-vous arrêté au panneau d’arrêt sur la 5e et Main ? », « Non », « Donc, pour être clair, vous avez brûlé le panneau d’arrêt ? »
Question/réponse vague et ambiguë
Cette objection est faite lorsque soit la question posée, soit la réponse donnée est de nature vague et ambiguë. Cette objection peut être utilisée pour aider un témoin à répondre à une question confuse, ou aider un avocat à obtenir une réponse plus précise.
Exemple : » Quand avez-vous vu cela se produire ? «
Réponse non réactive
Cette objection est faite lorsqu’un témoin ne répond pas à la question posée par l’avocat. Cette objection peut aider un avocat à encercler le témoin et à obtenir une réponse directe aux questions que le témoin peut essayer d’éviter. Veillez à ne pas formuler cette objection lorsque le témoin donne simplement une réponse différente de celle qui était attendue ou souhaitée.
Exemple : » N’étiez-vous pas la dernière personne que la victime a vue le soir de sa mort ? « , » Je n’ai rien à voir avec cela ! »
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