Bracelet rouge d'allergie au dessus d'une pile de cacahuètes

De toutes les allergies alimentaires, qui touchent entre 5 et 8% des enfants américains, l’allergie aux cacahuètes est celle qui est la plus susceptible de provoquer une anaphylaxie, un type de réaction allergique grave. Pour un enfant allergique aux cacahuètes, manger une seule cacahuète peut littéralement être fatal.

« Lorsque vous souffrez d’une allergie, explique Andrew MacGinnitie, MD, PhD, directeur clinique de la division d’immunologie de l’hôpital pour enfants de Boston, votre corps considère la chose à laquelle vous êtes allergique comme dangereuse. Votre système immunitaire essaie donc de vous protéger en provoquant de l’urticaire, des vomissements et d’autres symptômes. »

Le corps fait cela en libérant de l’histamine et d’autres produits chimiques conçus pour aider votre corps à se débarrasser de ce qui provoque la réaction allergique. L’urticaire augmente le flux sanguin vers une zone afin que votre système immunitaire puisse se mettre au travail. Les éternuements vous aident à vous débarrasser du pollen ou des poils de chat dans votre nez. Et les vomissements vous aident à vous débarrasser de ce qui se trouve dans votre estomac. Le problème, c’est que lorsque la réaction est grave, avec un déversement de ces produits chimiques en quantité supérieure à ce qui est nécessaire, elle peut entraîner des difficultés respiratoires et une chute dangereuse de la tension artérielle. En l’absence de traitement, cela peut conduire à la mort.

Rééduquer le système immunitaire pour diminuer le danger

« Ce que nous aimerions faire, dit MacGinnitie, c’est rééduquer votre système immunitaire pour qu’il ne voit pas les cacahuètes comme dangereuses. Pour les patients souffrant d’allergies environnementales graves, ou d’allergies graves aux piqûres d’insectes, nous pouvons administrer une série de piqûres qui diminuent les symptômes. Cependant, lorsque cette méthode a été essayée pour traiter les allergies à l’arachide, elle s’est avérée trop dangereuse. »

Au lieu de cela, une approche différente – nourrir les enfants allergiques à l’arachide avec de petites quantités d’arachide pour développer une tolérance – semble prometteuse. Dans une série d’études, dont une publiée dans The Lancet en septembre 2019, les chercheurs ont constaté que lorsqu’ils donnaient chaque jour à des personnes allergiques aux arachides de petites quantités de farine d’arachide, mais augmentant progressivement, 85 % d’entre elles étaient finalement capables de manger 300 mg de protéines d’arachide. C’est à peu près l’équivalent d’une cacahuète.

Cela peut sembler peu, mais c’est un gros problème, dit MacGinnitie. « Les enfants allergiques aux arachides ne veulent généralement pas manger beaucoup d’arachides. Ils veulent juste être protégés pour que de petites expositions accidentelles – comme manger un beignet de Dunkin’ qui était à côté d’un beignet contenant des arachides – ne déclenchent pas de réactions graves. »

Un nouveau médicament contre l’allergie aux arachides approuvé

Cette recherche a conduit à l’approbation par la FDA d’un nouveau médicament pour traiter l’allergie aux arachides. Il s’appelle Palforzia et est fabriqué à partir de farine d’arachide. Il est approuvé pour les enfants âgés de 4 à 17 ans. Après une dose initiale, 11 doses croissantes sont administrées sur plusieurs mois. La première fois qu’une dose plus élevée est administrée, elle l’est dans un établissement de soins, mais les autres doses de ce niveau sont administrées à domicile, à raison d’une dose par jour. Lorsqu’un patient peut tolérer tous les niveaux de dosage, il prend une dose de 300 mg de protéines d’arachide chaque jour à la maison comme traitement d’entretien.

C’est l’un des inconvénients : ce traitement n’est pas une guérison. Lorsque les gens arrêtent de prendre la farine d’arachide, la grande majorité d’entre eux perdent leur protection.

Il y a aussi d’autres inconvénients, dit MacGinnitie. « Environ 20 à 25 % des enfants ont une anaphylaxie pendant le protocole. C’est environ trois fois plus que ce qui se produirait s’ils restaient simplement à l’écart des cacahuètes. » Ce seul fait peut éloigner de nombreuses familles. Il souligne également qu’environ 10 % d’entre elles abandonnent en raison de plaintes gastro-intestinales chroniques pendant le traitement, comme des maux d’estomac, des vomissements ou des diarrhées.

Il y a d’autres traitements en route, comme un patch avec des protéines d’arachide qui a moins d’effets secondaires, bien qu’il puisse ne pas fonctionner aussi bien que le traitement oral.

Si votre enfant a une allergie aux arachides, parlez-en à votre médecin. N’essayez surtout pas de manger de la farine d’arachide sans en parler à votre médecin ! Chaque patient et chaque situation sont différents. En travaillant avec votre médecin, vous pouvez déterminer ce qui est le mieux pour votre enfant et votre famille.

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