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Un ami m’a demandé d’écrire sur une condition médicale importante qui nous affligera probablement tous à un moment de notre vie (sauf peut-être les végétariens). Un diagnostic impliquant un inconfort, une détresse physiologique, des remords et éventuellement de l’embarras. Je fais référence, bien sûr, aux sueurs de viande.

Après un barbecue, notamment coréen ou argentin, ou un concours de mangeurs de côtes, on peut se retrouver avec des rougeurs, vaincu par la fatigue, et remarquer une humidité révélatrice sous les bras. Au fur et à mesure que votre corps traite ce qu’il vient d’être forcé de consommer, vous pourriez commencer à transpirer abondamment, purgeant les protéines liquides par vos pores.

Bien que les scientifiques posent que les sueurs de viande ne sont pas réellement réelles, et qu’il n’y a d’ailleurs aucun article académique dédié au sujet, nous, les carnivores, en savons plus.

Il existe quelques théories populaires concernant les sueurs, allant de la forte teneur en sel de nombreuses viandes salées – votre corps transpirant davantage dans le but d’expulser le surplus de sodium – à l’adrénaline pure ressentie en mangeant un autre être anciennement vivant (apparemment, cela est encore plus fort si vous chassez et tuez l’animal vous-même).

Plus probablement cependant, les sueurs de viande sont causées par l’effet thermique des protéines. Alors qu’il peut sembler que chaque calorie que vous mangez se fixe définitivement dans votre intestin, l’énergie contenue dans les aliments est conservée de plusieurs façons différentes. Elle alimente notamment le processus que votre corps doit suivre pour décomposer et digérer ce qu’il consomme. Vous vous souvenez de la rumeur selon laquelle manger du céleri permet de brûler des calories ? C’est prétendument parce que votre corps utilise plus d’énergie pour digérer le légume fibreux que ce qu’il contient (ce n’est malheureusement pas vrai, même s’il est tout de même peu probable que vous preniez beaucoup de poids avec un régime à base de nourriture pour lapins).

Lorsque votre corps travaille à décomposer un repas, il commence à chauffer, et comme toute machine, plus elle travaille, plus elle chauffe. Manger beaucoup de n’importe quoi peut provoquer ce phénomène, mais un régime riche en protéines est particulièrement susceptible de vous transformer en fournaise. En effet, les protéines ont un effet thermique plus de deux fois supérieur à celui des graisses ou des glucides, 15 à 35 % de l’énergie consommée dans un steak étant nécessaire à sa digestion. Cela s’applique que ce soit du poulet, des hamburgers ou du tofu que vous engloutissez, bien que les sueurs de soja soient un phénomène moins connu, probablement parce qu’il n’existe pas beaucoup de concours de mangeurs de tofu.

Cet effet thermique est l’une des raisons pour lesquelles des régimes comme Atkins et Paléo ont pris leur essor. Cependant, avant de plonger la tête la première dans une assiette de porc effiloché, gardez à l’esprit que la graisse (l’autre ingrédient principal du bacon) a une densité énergétique deux fois supérieure à celle des protéines, avec 9 calories par gramme, mais ne se consume qu’à un maigre 5-10%.

Alors, avec la saison des barbecues qui approche, essayez de vous contrôler et de consommer avec modération. Mais si ce n’est pas possible, préparez-vous un endroit confortable pour la digestion sur le canapé, peut-être avec une serviette en dessous, et préparez-vous à le supporter. Au moins, vous pourrez vous consoler en sachant que la science est de votre côté.

Happy Meating!

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Catégories : Articles

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