Grand Maître des Templiers. Il fut le 23e et dernier Grand Maître des Templiers, l’un des ordres militaires chrétiens les plus riches et les plus puissants, d’avril 1292 jusqu’à la dissolution de l’organisation par décret papal en 1312. Il est probablement né à Molay, en Haute-Saône, dans le comté de Bourgogne, dans l’actuelle France, dans une famille de petite ou moyenne aisance, entre 1240 et 1250. On ne sait pas grand-chose de sa vie jusqu’en 1265, date à laquelle il est admis dans l’Ordre des Templiers. Vers 1270, il se rend dans l’Outremer, nom général donné aux États croisés établis le long de la côte orientale de la Méditerranée après la première croisade, mais on ne se souvient guère de ses activités pendant les 20 années suivantes. À l’automne 1291, il se présente comme une alternative au Grand Maître actuel, Thibaud Gaudin. Lorsque Gaudin meurt vers 1292 et qu’aucun autre prétendant sérieux au rôle de Grand Maître ne se présente, il est rapidement élu. Au printemps 1293, il entame une tournée en Occident pour tenter d’obtenir davantage de soutien pour la reconquête de la Terre Sainte. Développant des relations avec des dirigeants européens tels que le pape Boniface VIII, Edouard Ier d’Angleterre, Jacques Ier d’Aragon et Charles II de Naples, ses objectifs immédiats sont de renforcer la défense de Chypre et de reconstituer les forces templières. Il réussit à obtenir l’autorisation de certains monarques pour l’exportation de fournitures vers Chypre, base d’opérations pour toute future tentative militaire des croisés de reconquérir la Terre Sainte, mais ne put obtenir aucun engagement ferme pour une nouvelle croisade. Il est question de fusionner les Templiers avec l’un des autres ordres militaires, les Chevaliers Hospitaliers. Les Grands Maîtres des deux ordres s’opposent à une telle fusion, mais la pression de la papauté s’accentue. Après avoir tenu deux assemblées générales de son ordre dans le sud de la France, à Montpellier en 1293 et à Arles en 1296, où il tente de faire des réformes, il retourne à Chypre à l’automne 1296 pour défendre son ordre contre les intérêts d’Henri II de Chypre. De 1299 à 1303, il se consacre à la planification et à l’exécution d’une nouvelle attaque contre les Mamelouks égyptiens, qui contrôlaient la Terre Sainte. Le plan consistait à coordonner les actions entre les ordres militaires chrétiens, le roi de Chypre, l’aristocratie de Chypre, les forces de l’Arménie cilicienne et un nouvel allié potentiel, les Mongols de l’Ilkhanate (Perse), afin de s’opposer aux Mamelouks et de reprendre la ville côtière de Tartous en Syrie. En 1305, le pape Clément V, nouvellement élu, demande aux chefs des ordres militaires leur avis concernant une nouvelle croisade et la fusion des ordres. Il lui fut demandé de rédiger des mémoires sur chacune des questions, ce qu’il fit au cours de l’été 1306. Il s’oppose à la fusion et préfère avoir des ordres militaires séparés, ce qui est une position plus forte, car les missions de chaque ordre sont quelque peu différentes. Il était également convaincu que s’il devait y avoir une nouvelle croisade, elle devait être de grande envergure, car les tentatives plus modestes n’étaient pas efficaces. En juin 1036, les chefs des Templiers et des Hospitaliers sont officiellement invités à se rendre dans les bureaux du pape à Poitiers pour discuter de ces questions. Il arrive en France fin 1306 ou début 1307, mais la réunion est reportée à fin mai en raison de la maladie du pape. Le roi Philippe IV de France, très endetté envers les Templiers, est favorable à la fusion des ordres militaires sous son propre commandement, se faisant ainsi Rex Bellator, ou Roi de la Guerre, une idée rejetée par de Molay. En septembre 1307, Philippe profita de rumeurs et d’accusations infondées contre les Templiers et envoya un ordre secret à ses agents dans toutes les régions de France pour procéder à une arrestation massive de tous les Templiers le 13 octobre. Philippe voulait confisquer les biens des Templiers pour incorporer leurs richesses au Trésor royal et se libérer de l’énorme dette qu’il leur devait. De Molay et soixante de ses frères templiers sont arrêtés, accusés d’hérésie, de blasphème, d’immoralité, d’obscénité et de nombreuses autres accusations inventées de toutes pièces. Lors d’un interrogatoire forcé, il avoue que le rituel d’initiation des Templiers comprend « le reniement du Christ et le piétinement de la Croix ». Il fut également contraint d’écrire une lettre demandant à chaque Templier d’admettre ces actes et, sous la pression de Philippe, le pape Clément ordonna l’arrestation de tous les Templiers de la chrétienté. En décembre 1307, Clément envoie deux cardinaux à Paris pour entendre la version de Molay, qui se rétracte. Dans le palais royal de Chinon, de Molay est à nouveau interrogé par les cardinaux, mais cette fois en présence d’agents royaux, et il revient sur ses aveux forcés de 1307. En novembre 1309, la Commission pontificale pour le royaume de France entame ses propres auditions, au cours desquelles il se rétracte à nouveau, déclarant qu’il ne reconnaît pas les accusations portées contre son ordre. Le pape Clément a alors convoqué un concile œcuménique à Vienne, en France, en 1311, pour décider de l’avenir des Templiers. Le concile est retardé en raison de la longueur des procès, mais il est finalement convoqué en 1312 et le 22 mars 1312, l’ordre des Templiers est aboli par décret papal. Le 18 mars 1314, il est transporté à Paris et, sur une tribune érigée sur le parvis de la grande cathédrale Notre-Dame, il est publiquement condamné à la prison perpétuelle. Après avoir bruyamment professé son innocence et celle des Templiers, Philippe ordonna son exécution par le bûcher sur une île de la Seine à Paris.
Grand Maître des Templiers. Il fut le 23e et dernier Grand Maître des Templiers, l’un des ordres militaires chrétiens les plus riches et les plus puissants, d’avril 1292 jusqu’à la dissolution de l’organisation par décret papal en 1312. Il est probablement né à Molay, en Haute-Saône, dans le comté de Bourgogne, dans l’actuelle France, dans une famille de petite ou moyenne aisance, entre 1240 et 1250. On ne sait pas grand-chose de sa vie jusqu’en 1265, date à laquelle il est admis dans l’Ordre des Templiers. Vers 1270, il se rend dans l’Outremer, nom général donné aux États croisés établis le long de la côte orientale de la Méditerranée après la première croisade, mais on ne se souvient guère de ses activités au cours des 20 années suivantes. À l’automne 1291, il se présente comme une alternative au Grand Maître actuel, Thibaud Gaudin. Lorsque Gaudin meurt vers 1292 et qu’aucun autre prétendant sérieux au rôle de Grand Maître ne se présente, il est rapidement élu. Au printemps 1293, il entame une tournée en Occident pour tenter d’obtenir davantage de soutien pour la reconquête de la Terre Sainte. Développant des relations avec des dirigeants européens tels que le pape Boniface VIII, Edouard Ier d’Angleterre, Jacques Ier d’Aragon et Charles II de Naples, ses objectifs immédiats sont de renforcer la défense de Chypre et de reconstituer les forces templières. Il réussit à obtenir l’autorisation de certains monarques pour l’exportation de fournitures vers Chypre, base d’opérations pour toute future tentative militaire des croisés de reconquérir la Terre Sainte, mais ne put obtenir aucun engagement ferme pour une nouvelle croisade. Il est question de fusionner les Templiers avec l’un des autres ordres militaires, les Chevaliers Hospitaliers. Les Grands Maîtres des deux ordres s’opposent à une telle fusion, mais la pression de la papauté s’accentue. Après avoir tenu deux assemblées générales de son ordre dans le sud de la France, à Montpellier en 1293 et à Arles en 1296, où il tente d’apporter des réformes, il retourne à Chypre à l’automne 1296 pour défendre son ordre contre les intérêts d’Henri II de Chypre. De 1299 à 1303, il se consacre à la planification et à l’exécution d’une nouvelle attaque contre les Mamelouks égyptiens, qui contrôlaient la Terre Sainte. Le plan consistait à coordonner les actions entre les ordres militaires chrétiens, le roi de Chypre, l’aristocratie de Chypre, les forces de l’Arménie cilicienne et un nouvel allié potentiel, les Mongols de l’Ilkhanate (Perse), afin de s’opposer aux Mamelouks et de reprendre la ville côtière de Tartous en Syrie. En 1305, le pape Clément V, nouvellement élu, demande aux chefs des ordres militaires leur avis concernant une nouvelle croisade et la fusion des ordres. Il lui fut demandé de rédiger des mémoires sur chacune des questions, ce qu’il fit au cours de l’été 1306. Il s’oppose à la fusion et préfère avoir des ordres militaires séparés, ce qui est une position plus forte, car les missions de chaque ordre sont quelque peu différentes. Il était également convaincu que s’il devait y avoir une nouvelle croisade, elle devait être de grande envergure, car les tentatives plus modestes n’étaient pas efficaces. En juin 1036, les chefs des Templiers et des Hospitaliers sont officiellement invités à se rendre dans les bureaux du pape à Poitiers pour discuter de ces questions. Il arrive en France fin 1306 ou début 1307, mais la réunion est reportée à fin mai en raison de la maladie du pape. Le roi Philippe IV de France, très endetté envers les Templiers, est favorable à la fusion des ordres militaires sous son propre commandement, se faisant ainsi Rex Bellator, ou Roi de la Guerre, une idée rejetée par de Molay. En septembre 1307, Philippe profita de rumeurs et d’accusations infondées contre les Templiers et envoya un ordre secret à ses agents dans toutes les régions de France pour procéder à une arrestation massive de tous les Templiers le 13 octobre. Philippe voulait confisquer les biens des Templiers pour incorporer leurs richesses au Trésor royal et se libérer de l’énorme dette qu’il leur devait. De Molay et soixante de ses frères templiers sont arrêtés, accusés d’hérésie, de blasphème, d’immoralité, d’obscénité et de nombreuses autres accusations inventées de toutes pièces. Lors d’un interrogatoire forcé, il avoue que le rituel d’initiation des Templiers comprend « le reniement du Christ et le piétinement de la Croix ». Il fut également contraint d’écrire une lettre demandant à chaque Templier d’admettre ces actes et, sous la pression de Philippe, le pape Clément ordonna l’arrestation de tous les Templiers de la chrétienté. En décembre 1307, Clément envoie deux cardinaux à Paris pour entendre la version de Molay, qui se rétracte. Dans le palais royal de Chinon, de Molay est à nouveau interrogé par les cardinaux, mais cette fois en présence d’agents royaux, et il revient sur ses aveux forcés de 1307. En novembre 1309, la Commission pontificale pour le royaume de France entame ses propres auditions, au cours desquelles il se rétracte à nouveau, déclarant qu’il ne reconnaît pas les accusations portées contre son ordre. Le pape Clément a alors convoqué un concile œcuménique à Vienne, en France, en 1311, pour décider de l’avenir des Templiers. Le concile est retardé en raison de la longueur des procès, mais il est finalement convoqué en 1312 et le 22 mars 1312, l’ordre des Templiers est aboli par décret papal. Le 18 mars 1314, il est transporté à Paris et, sur une tribune érigée sur le parvis de la grande cathédrale Notre-Dame, il est publiquement condamné à la prison perpétuelle. Après avoir professé haut et fort son innocence et celle des Templiers, Philippe ordonna son exécution par le bûcher sur une île de la Seine à Paris.
Bio by : William Bjornstad
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