Summary
Les effets de la consanguinité sur la mortalité pré-productive ont été démontrés dans de nombreuses populations naturelles, y compris les humains. Cependant, on sait peu de choses sur les effets chez les individus consanguins qui survivent jusqu’à l’âge adulte. Nous avons étudié les effets de la consanguinité sur la fertilité chez les huttériens adultes consanguins et avons démontré une réduction significative de la fécondité chez les femmes huttériennes les plus consanguines, comme en témoignent les intervalles plus longs entre les naissances (P=.024) et les intervalles plus longs jusqu’à une grossesse reconnue (P=.010) mais pas par une augmentation des taux de perte fœtale (P>.50). Ces données suggèrent la présence d’allèles récessifs qui affectent négativement la fécondité au sein de la population. Par contre, la taille des familles complétées ne diffère pas entre les femmes huttériennes les plus et les moins consanguines nées après 1920, ce qui suggère qu’une compensation reproductive se produit chez les femmes les plus consanguines et les moins fécondes. Cette stratégie de reproduction récente faciliterait le maintien des allèles récessifs et contribuerait à une baisse globale de la fertilité dans la population.
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