Chère Dr Roach : Mon médecin m’a mis sous Wellbutrin 150 mg XL pour la dépression, mais j’ai eu une insomnie terrible. Elle a dit que cela s’améliorerait en deux à quatre semaines, mais j’ai une anxiété sévère due au manque de sommeil. Avez-vous des suggestions ?
– N.M.N.
Cher N.M.N. : Le bupropion (Wellbutrin) est un médicament antidépresseur d’une autre sorte de classe que les médicaments comme le Prozac ou le Celexa, qui sont des ISRS et ont un profil d’effets secondaires très différent. Le bupropion provoque rarement les effets secondaires sexuels souvent notés avec les ISRS, et entraîne plus souvent une perte de poids qu’une prise de poids.
Cependant, le bupropion doit être utilisé avec une extrême prudence ou pas du tout chez les personnes souffrant de troubles épileptiques. Parmi les autres effets secondaires, citons la sécheresse de la bouche, les nausées ou les vertiges, et votre médecin a raison de dire que, le plus souvent, ils disparaissent dans les deux à quatre semaines qu’elle a mentionnées.
L’insomnie peut être un vrai problème. La dose de 150 mg est mieux tolérée que celle de 300 mg, et la formulation XL tend également à réduire les effets secondaires. Cependant, chez certaines personnes, il reste suffisamment de médicament dans le système pour qu’il soit difficile de dormir. Dans ce cas, une approche consiste à utiliser une dose plus faible de la formulation à action plus courte pendant que la personne s’habitue au médicament. Les traitements comportementaux pour aider à dormir – faire de l’exercice régulier (mais pas juste avant le coucher), éviter les lumières vives et les écrans d’ordinateur ou de télévision avant le coucher, et éviter la caféine après midi – peuvent certainement aider et valent la peine d’être essayés.
Enfin, les personnes qui ont une certaine anxiété avec la dépression peuvent ne pas bien faire avec le bupropion, car il a effectivement tendance à être stimulant. Les personnes souffrant de dépression et de fatigue, avec un excès de sommeil, sont d’excellents candidats pour le bupropion.
Cher Dr Roach : Pourquoi les tests d’effort ne sont-ils plus effectués sur un tapis roulant ? J’ai été assez inquiet lorsque ma dernière épreuve d’effort était une épreuve d’effort nucléaire plutôt que sur le tapis roulant.
– M.E.
Cher M.E. : Les épreuves d’effort sont principalement utilisées pour diagnostiquer les blocages dans les artères du cœur. Il existe de nombreux types de tests d’effort, mais tous stressent le cœur, puis examinent le cœur pour détecter d’éventuels blocages.
Stresser le cœur se fait traditionnellement par l’exercice. Sur un tapis roulant ou un vélo, une personne s’exerce, en commençant par un effort faible puis en augmentant l’intensité jusqu’à ce que la personne ne puisse plus continuer. Le protocole le plus courant est appelé protocole de Bruce sur le tapis roulant, et il donne des informations pronostiques importantes ainsi qu’un diagnostic : si vous ne pouvez pas terminer trois minutes sur un protocole de Bruce, c’est un signe très inquiétant, mais si vous pouvez continuer après neuf minutes, vous avez un bon pronostic MÊME SI vous avez des blocages.
Si une personne ne peut pas faire d’exercice, généralement en raison d’une maladie orthopédique ou neurologique, alors une épreuve d’effort pharmacologique est prescrite, en utilisant des médicaments pour accélérer le rythme cardiaque, par exemple. Cela ne permet pas d’établir un pronostic en découvrant la quantité d’exercice qu’une personne peut tolérer, et il faut un certain temps pour que les médicaments fassent effet.
Le cœur est toujours évalué par l’électrocardiogramme, mais les médecins peuvent aussi utiliser des isotopes radioactifs pour démontrer le flux sanguin dans le cœur. L’avantage d’une épreuve d’effort nucléaire est à la fois une meilleure capacité à poser le diagnostic (sensibilité) et moins de faux positifs (spécificité), mais elle coûte beaucoup plus cher et expose la personne à certaines radiations. L’échocardiogramme permet au médecin de voir le cœur sans utiliser de radiations. Il s’agit d’une alternative à l’épreuve d’effort nucléaire.
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