Nous avons reçu des questionnaires remplis par 248 Fellows (9 femmes, 239 hommes : 95,3% des 1 316 Fellows sont des hommes) dont l’âge varie de 42 à 88 ans (moyenne = 64,5 ans, écart-type = 9,59). Les Fellows sont normalement reconnus pour un ensemble substantiel de travaux scientifiques, ce qui rend peu probable une élection avant l’âge de 40 ans. Parmi ceux qui ont répondu, 113 étaient issus des sciences physiques (par exemple, physique, astronomie, chimie, informatique, mathématiques, 45,6 %) et 122 des sciences biologiques (par exemple, zoologie, botanique, sciences humaines, médecine, 49,2 %). Des données étaient manquantes pour 13 boursiers (5,2%). Un test T à un échantillon n’a révélé aucune différence significative entre les scientifiques physiques et biologiques dans le taux de réponse, P = 0,607.
L’éducation religieuse de l’enfance était principalement anglicane (107 : 43.1 %), suivie par les agnostiques/athées/aucune religion (52 : 21,0 %), les autres chrétiens (42 : 16,9 %), les catholiques romains (19 : 7,7 %), les juifs (14 : 5,6 %), les hindous/musulmans/sikhs (3 : 1,2 %) et autres (2 : 0,8 %), certains n’ayant pas fait de déclaration (9 : 3,6 % de données manquantes). L’affiliation religieuse actuelle professée reflète un grand changement vers l’incroyance, mené par les agnostiques/athées/aucune (198 : 79,5 %), les anglicans (24 : 9,7 %), les autres chrétiens (11 : 4,4 %), les juifs (5 : 2,0 %) et les catholiques romains (4 : 1,6 %), avec quelques données manquantes (6 : 2,4 %).
Pour nos questions sur les attitudes religieuses, nous avons reçu 246 réponses, sauf pour la question NOMA, pour laquelle nous avons reçu 243 réponses. Les réponses sont présentées dans le tableau 1.
Dans l’ensemble, la majorité des boursiers ont indiqué ne pas croire en Dieu (tableau 1), avec 78.0% étaient fortement en désaccord (réponse 1 ou 2) et seulement 8,1% étaient fortement d’accord (réponse 6 ou 7). L’incrédulité à l’égard d’un Dieu personnel était encore plus forte : 86,6 % étaient fortement en désaccord (réponse 1 ou 2) et 5,3 % étaient fortement d’accord (réponse 6 ou 7). La croyance en une conscience survivant à la mort a été rapportée à un niveau similaire ; 85,0 % étaient fortement en désaccord (réponse 1 ou 2) et 8,1 % fortement d’accord (réponse 6 ou 7).
La question NOMA nous a donné notre réponse la plus variée et quelque peu surprenante. Il y avait une réponse presque uniforme sur les sept niveaux d’accord ou de désaccord, avec une très petite pluralité d’accord que la religion et la science peuvent coexister pacifiquement (28,4% contre 24,3%), bien que lorsque les données ont été divisées selon que les boursiers appartenaient aux sciences biologiques ou physiques, les résultats étaient différents (voir tableau 2). Les boursiers des sciences physiques avaient tendance à voir moins de conflit entre la science et la religion (31,5% d’accord contre 18,0% de désaccord) et les boursiers des sciences biologiques avaient tendance à en voir plus (21,0% d’accord contre 31,1% de désaccord).
Religion dans l’enfance
Nous avons examiné si l’éducation religieuse jouait ou non un rôle dans les attitudes actuelles envers la religion. Les ANOVA ont indiqué qu’il n’y avait pas de différences entre nos groupes en fonction de l’appartenance religieuse de l’enfance pour trois de nos quatre questions : la croyance en l’existence d’un être surnaturel, la croyance en un Dieu personnel et l’ANOM (toutes P ≥0,187). En ce qui concerne la question de savoir si la conscience pourrait survivre à la mort, un couple de valeurs aberrantes (un très petit nombre de répondants hindous et sikhs) a créé un résultat significatif F(10,233) = 3,203, P = 0,001, mais si on les exclut, les influences religieuses de l’enfance sur la question de l’immortalité sont non significatives (P = 0.308).
Régression linéaire
Pour examiner si l’âge et le domaine scientifique (physique ou biologique codé comme variable 0-1) contribuaient ou non à nos résultats, nous avons effectué une analyse de régression linéaire. Nous avons trouvé des effets significatifs pour chacune de nos quatre questions, le domaine scientifique, mais pas l’âge, prédisant les réponses. Les scientifiques biologiques sont significativement plus susceptibles d’être en désaccord avec les quatre énoncés (voir tableau 2). En d’autres termes, les scientifiques en biologie sont encore moins religieux que les scientifiques en physique, et moins susceptibles d’accepter que la science et la religion puissent coexister pacifiquement. Pour notre question sur l’existence ou non d’un être surnaturel, nous avons constaté que le domaine de la science (β = -0,281) prédisait la croyance (voir figure 1), le modèle représentant 8,1 % de la variance R2 = 0,081 (R2 ajusté = 0,072), F(2,224) = 9,818, P <0,001 (âge, β = -0,110). Le domaine scientifique (β = -0,257) s’est également révélé être le prédicteur le plus fort pour notre question sur la croyance en un Dieu personnel (figure 2), représentant 6,9 % de la variance R2 = 0,069 (R2 ajusté = 0,061), F(2,224) = 8,311, P <0,001 (âge, β = -0,107). Cet effet a également été retrouvé sur la question de l’immortalité (figure 4) : le domaine scientifique (β = -0,212) étant à nouveau le prédicteur le plus fort et représentant 6,2% de la variance R2 = 0,062 (R2 ajusté = 0,053), F(2,224) = 7,372, P = 0,001 (âge, β = -0,169). Pour la question NOMA, cependant, l’analyse de régression a indiqué que le domaine des sciences et l’âge ne représentaient que 3,9 % de la variance R2 = 0,039 (R2 ajustée = 0,030), F(2,220) = 4,437, P = 0,013 (domaine, β = -0,192 ; âge, β = -0,083) voir (Figure 3).
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