Si vous êtes une personne née à l’étranger qui vit aux États-Unis sans statut légal depuis longtemps, et que vous avez été placé en procédure d’expulsion (deportation), vous pouvez être éligible à ce qu’on appelle « Non-LPR Cancellation of Removal » et à une carte verte. Les conditions pour bénéficier de cette forme d’aide à l’expulsion sont les suivantes :
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Vous vivez ( » présence physique continue « ) aux États-Unis depuis au moins dix ans.
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Votre renvoi ( » expulsion « ) des États-Unis causerait des » difficultés exceptionnelles et extrêmement inhabituelles » à votre (vos) parent(s) qualifié(s), qui est (ou sont) des citoyens américains ou des résidents permanents légaux (LPR). citoyens américains ou des résidents permanents légaux (LPR).
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Vous pouvez démontrer que vous avez une « bonne moralité ».
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Vous n’avez pas été condamné pour certains crimes ou n’avez pas violé certaines lois.
Cependant, même si vous remplissez toutes les conditions de base, le juge de l’immigration a toujours le pouvoir discrétionnaire de décider d’approuver ou non une demande d’annulation. Par conséquent, il est important de faire comprendre au juge de l’immigration que vous êtes honnête, sincère et que vous méritez vraiment d’être autorisé à rester aux États-Unis et de recevoir une carte verte.
Une grande partie du processus visant à convaincre le juge consiste à fournir autant de preuves que possible pour montrer que vous répondez aux exigences de base et que vous « méritez » également les avantages de l’annulation. Mais s’il y a quelque chose dans votre dossier qui, selon vous, vous rend inéligible ou qui pourrait inciter le juge à ne pas exercer sa liberté en votre faveur, vous devriez absolument consulter un avocat. (Il est bon de voir un avocat dans tous les cas, pour qu’il vous aide à préparer une demande complète et un ensemble de documents justificatifs.)
A l’échelle nationale, les juges de l’immigration ne peuvent approuver que 4 000 demandes d’annulation par an émanant de non-PR (personnes sans carte verte). Ce plafond est souvent atteint très rapidement. Cela signifie que même si vous avez une demande d’annulation approuvable, le juge de l’immigration ne pourra pas approuver votre demande à moins qu’un « numéro » (en substance, une carte verte) ne soit disponible.
Répondre à l’exigence de dix ans de résidence aux États-Unis
Pour bénéficier de l’annulation pour les non-LPR, vous devez pouvoir démontrer que vous avez été physiquement présent de manière continue pendant les dix années précédant immédiatement la date à laquelle vous demandez l’annulation. (Il y a une exception si vous avez accompli deux ans de service actif dans les forces armées américaines, auquel cas ces deux années suffisent à elles seules à remplir les conditions de durée pour l’annulation non-LPR.)
La date de votre arrivée fait démarrer l' »horloge » de dix ans. L’horloge s’arrête lorsque vous recevez un avis de comparution devant le tribunal de l’immigration, que vous commettez certains types de crimes ou que vous avez une seule absence des États-Unis de plus de 90 jours ou des absences multiples totalisant plus de 180 jours. Il existe également d’autres moyens d’arrêter l’horloge, comme le fait de quitter les États-Unis en vertu d’un « ordre de départ volontaire ».
Les témoignages et les déclarations écrites de votre part et de celle d’autres personnes qui vous connaissent peuvent suffire à démontrer dix ans de résidence. Toutefois, si vous avez des preuves documentaires de votre résidence aux États-Unis, telles que des quittances de loyer, des relevés de carte de crédit, des talons de salaire, etc. vous devez les fournir au tribunal.
Répondre à la condition de » parent qualifié «
Pour bénéficier d’une annulation en vertu de la loi sur l’immigration et la nationalité (I.N.A.) § 240A(b)(1)(D), le sans-papiers doit avoir un parent qui est son « conjoint, parent ou enfant » et « est un citoyen des États-Unis ou un étranger légalement admis à la résidence permanente. »
Si vous vous appuyez sur un enfant, vous devez tenir compte de la définition de la loi sur l’immigration, qui se trouve à la section 101(b) de l’I.N.A.. Elle dit qu’un enfant doit être non marié et âgé de moins de 21 ans, ce que les tribunaux ont interprété comme s’appliquant au moment où le juge statue sur votre cas. (Voir, par exemple, l’affaire du neuvième circuit de Mendez-Garcia v. Lynch, 10/20/2016.)
Malheureusement, cela signifie que vous devrez passer par les procédures du tribunal de l’immigration avant que l’enfant ait 21 ans. Cela peut être problématique : les tribunaux de l’immigration sont assez engorgés, et il peut falloir plus d’une date d’audience pour arriver à la fin de votre témoignage et du contre-interrogatoire par l’avocat du gouvernement, après quoi vous devrez espérer que le juge rende une décision au tribunal ou peu après.
Répondre à l’exigence de » difficultés exceptionnelles et extrêmement inhabituelles «
Tout renvoi (expulsion) entraîne des difficultés. Toutefois, pour pouvoir bénéficier de l’annulation de la demande de non-APR, les difficultés rencontrées par le parent doivent être « exceptionnelles et extrêmement inhabituelles. » La distinction entre « hardship » et « exceptionnel et extrêmement inhabituel » est critique.
Pour être approuvé pour l’annulation non-LPR, il ne suffit pas de montrer qu’un citoyen américain ou un parent LPR souffrirait financièrement, émotionnellement et physiquement. Au lieu de cela, le demandeur doit prouver que le parent admissible souffrirait à un degré qui va au-delà du type de souffrance qui serait normalement attendu lorsqu’un parent proche est expulsé.
Par exemple, la preuve de la maladie grave d’un enfant mineur et du manque de soins médicaux disponibles dans le pays d’origine du sans-papiers pourrait être suffisante. Des preuves d’une longue histoire de vie aux États-Unis, d’enfants qui ne parlent pas la langue du pays vers lequel vous seriez renvoyé et d’aucune structure de soutien sur laquelle compter dans votre pays d’origine, pourraient également suffire.
Répondre à l’exigence de « bonne moralité »
Un juge de l’immigration refusera une demande d’annulation de la non-LPR si le demandeur n’a pas de « bonne moralité ». Le juge décidera que le demandeur n’a pas de bonnes mœurs si la loi dit spécifiquement que le demandeur ne peut pas avoir de bonnes mœurs (parce que, par exemple, il est un « ivrogne habituel ») ou si le juge décide qu’il y a d’autres « facteurs discrétionnaires » indiquant que le demandeur n’est pas une « bonne personne ».
Il y a de nombreuses raisons dans la loi pour qu’un juge trouve qu’un demandeur d’annulation de non-RLP n’a pas de bonnes mœurs. Donc, si vous pensez qu’il y a des faits négatifs dans votre cas, comme des condamnations criminelles, qui pourraient vous rendre inéligible à l’annulation non-LPR, parlez-en à un avocat.
Différence entre l’annulation LPR et l’annulation non-LPR
Un autre recours, l’annulation LPR, ne doit pas être confondu avec celui-ci. Aucune difficulté n’a à être démontrée et il n’y a que trois exigences de base : cinq ans en tant que LPR ; sept ans de résidence continue aux États-Unis ; et aucune condamnation pour crime aggravé. Il n’y a pas non plus de limite annuelle au nombre de LPR qui peuvent bénéficier de l’annulation de leur statut. Voir Comment demander l’annulation de l’expulsion (LPR).
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