Objectif : Étudier l’histopathologie de l’endomètre et la concentration sérique des hormones stéroïdiennes sexuelles dans différents types d’endomètre atrophique associés à des saignements utérins post-ménopausiques (SMP). Conception : Étude prospective d’observation. Principaux critères d’évaluation : Types d’endomètre atrophique associé à une hémorragie utérine post-ménopausique et concentration sérique d’hormones stéroïdes sexuelles dans chaque type pendant et entre les épisodes de saignement. Matériels et méthodes : Cent neuf patientes atteintes de PMB ont été examinées. Une échographie transvaginale a été réalisée pour tous les cas. L’endomètre était considéré comme atrophique si son épaisseur était <4 mm. Un prélèvement d’endomètre a été effectué et soumis à une étude histopathologique pour 97 cas d’endomètre atrophique. La concentration sérique de testostérone totale (T), d’androstènedione (A), d’estérone (E1) et d’estradiol (E2) et la globuline liant les hormones sexuelles ont été estimées pour les patientes avec endomètre atrophique pendant les épisodes de saignement et dans 47 cas ont été estimées également entre les épisodes de saignement. Résultats : Des lésions organiques ont été détectées dans 12 cas (11,0 %) et un endomètre atrophique a été découvert dans 97 cas (88,99 %). Les types d’endomètre atrophique étaient les suivants : atrophique inactif 46 cas (47,42%), atrophique/faiblement prolifératif 38 cas (39,19%), mixte avec atrophique inactif et non inactif 7 cas (7,21%) et atrophique kystique 6 cas (6,18%). Les taux sériques de toutes les hormones stéroïdes sexuelles TT, A, E1 et E2 étaient significativement plus élevés dans les endomètres atrophiques/faiblement prolifératifs que dans les endomètres atrophiques inactifs. La concentration sérique de ces hormones stéroïdes sexuelles était significativement plus faible pendant les épisodes de saignement qu’entre ces épisodes. Conclusions : Il existe 4 types histologiques d’endomètre atrophique : atrophique inactif, atrophique/faiblement prolifératif (non actif), mixte (inactif et non actif) et atrophique kystique. La concentration sérique des hormones stéroïdes sexuelles T, A, E1 et E2 était significativement plus élevée et la SHBG était significativement plus faible dans les cas d’endométries atrophiques/faiblement prolifératives et mixtes que dans les cas d’endométries atrophiques inactives et atrophiques kystiques. Ceci peut expliquer le développement de l’adendocarcinome endométrial sur le dessus de l’endomètre atrophique. La concentration de ces hormones était significativement plus élevée entre les épisodes de saignement que pendant les épisodes de saignement. Cette fluctuation peut expliquer la PMB de l’endomètre atrophique.
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